Un millénaire avant notre ère, sont décrites les premières saponifications ou fabrication du savon. Les Phéniciens exportent le savon et fabriquent des savonnettes à partir d’huile d’olive et de soude végétale. Plus tard, c’est toujours la même technique qui est utilisé pour réaliser les savonnettes en Syrie, Grèce et à Marseille. Ce savon est très réputé pour ses propriétés désinfectantes, les cendres de laurier font aussi leur apparition dans la conception des savonnettes.
Pline, l’auteur d’une célèbre encyclopédie intitulée « Histoire naturelle » et naturaliste romain du 1er siècle, décrit le savon comme une invention gauloise. Il y décrit le savon mou et les savonnettes dures. Le nom savon nous vient du latin sapo (saponis – saponem), pour leur part, les germaniques avec Seife provenant du vieux germanique Seipu.
Le savon, cette substance lavante et nettoyante est connue en Europe occidentale depuis l'époque gauloise est fabriqué en quantité à partir de cendres alcalines ou potassiques (cendres de hêtre, des herbes contenant de la saponine). De matières grasses ou d'huiles excédentaires non comestibles,[ ] Il sert surtout, appliqué comme onguent sur les chevelures d'après la littérature latine, c’est le shampooing :
Le mot shampoo date en anglais de 1762, où il avait le sens de « masser ». Le mot était emprunté à l'anglo-indien « shampoo », qui venait à son tour de la langue hindi, la plus parlé en Inde.
Le terme et le service ont été présentés par un certain Sake Dean, en 1789 par un bain shampooinant sous le nom de Bains de Vapeur indiens... Ses bains ressemblaient à des bains turcs où les clients recevaient un traitement indien de champi, c'est-à-dire de shampooing, ou des massages thérapeutiques. Son service fut apprécié ; il reçut cette haute distinction d'être fait Chirurgien Shampooineur de George IV et Guillaume IV.
Dans les premiers temps du shampooing, les coiffeurs anglais faisaient bouillir des paillettes de savon dans de l'eau avec des plantes afin de donner lustre et fragrance aux cheveux. Kasey Hebert fut le premier producteur connu de shampooing et c'est à lui qu'on en attribue actuellement l'origine. Il vendait son premier shampooing, « Shaempoo » dans les rues de Londres, sa ville natale.
À l'origine, les premiers shampooings étaient à base de savon noir et de cristaux de soude. Le shampooing moderne, celui que nous connaissons aujourd'hui, a été d'abord proposé au cours des années 1930 avec Drene, le premier shampooing non-savonneux.
L'odeur d'eau savonnée et d'acide butyrique (lorsque le beurre a ranci) était barbare aux nez romanisés du Haut Empire et même du Bas-empire. Grecs et Romains se débarrassent pourtant des poussières du stade sur leur corps huilé, avant la régénération par les massages et l'eau des thermes.
Gallipoli, ville portuaire sur la mer Ionienne dans le sud de l'Italie, a probablement été l'origine du savon de Marseille.
La première grande fabrique française de savons fut fondée à Toulon vers 1430. De huit savonneries en 1600, le nombre passa à vingt en 1650. Le commerce du savon à Toulon fut si prospère que les archives ont enregistré jusqu'à plus de 60 000 quintaux de savons produits et exportés par an. Mais Colbert proclama la franchise du port de Marseille en 1669, taxant par ailleurs toutes les marchandises qui entraient ou sortaient du port de Toulon, donnant l'avantage économique aux Marseillais et signant la perte du monopole de la fabrication du savon par Toulon et la disparition une à une de ses savonneries. Après 1750, la fabrication de savon à Marseille devient industrielle, tant par les volumes que par les procédés normalisés.